Équeurdreville-Hainneville. Un Epi-Solidarité va voir le jour. Lieu unique de distribution, accompagnement, prévention et information pour les familles de la ville en précarité. Une première dans le département.
H comme histoire
Le bâtiment situé 19, rue d'Abosville est une ancienne école d'avant-guerre. De mémoire d'Équeurdrevillais, « je l'ai toujours connue, mais jamais fréquentée. Depuis 50 ans, ces locaux étaient polyvalents. » Ils ont été tantôt des lieux de stockage pour le comité des fêtes ou C'Jeunes, tantôt utilisés pour des chantiers d'insertion. Puis dernièrement prêtés pour le tennis de table, les maquettes ou encore le tarot. La partie perpendiculaire abrite l'association Ailes qui ne déménagera pas.
E comme Epi-Solidarité
C'est une plateforme, « la première dans le département », précise Bernard Cauvin, maire, qui va regrouper dans un lieu unique toutes les associations caritatives de la ville qui oeuvrent en direction des familles en difficultés régulières ou passagères. « Nous souhaitions un espace en plein centre-ville, durement touché par la précarité, qui puisse accueillir en toute discrétion, soit proche des transports publics avec une superficie suffisamment grande. »
S comme Solidarité
Quatre associations vont s'y retrouver tout en restant indépendantes, mais vont travailler main dans la main pour être complémentaires. Il s'agit de la toute dernière association Épisode, née en janvier, issue « de la fusion des deux associations le Gaf et Caddy. Nous travaillions toutes les deux dans la distribution alimentaire, avions les mêmes bénéficiaires et les mêmes bénévoles. Cette fusion s'est faite dans un esprit de cohérence », explique Marie-Odile Lecrès, la présidente.
Vont aussi rejoindre les rangs, le Secours populaire « qui va développer l'aspect puériculture », confie le maire ; le Secours catholique pour des permanences et Emmaüs, plus spécialisée dans la distribution de vêtements.
A comme accompagnement
« L'action caritative et l'aide à la précarité ont évolué. Elles doivent s'élargir avec des ateliers de prévention, des informations et des conseils sur les consommations et la réduction des énergies, l'accès aux droits, la lutte contre l'illettrisme, l'aide à la gestion budgétaire... Rien est figé, tout est encore à construire », souligne Anne Verlinde, assistante sociale.
Des permanences avec des partenaires seront tenues comme la Caf, EDF solidarité, la CPAM... Et des ateliers thématiques verront le jour : santé, recettes, cuisiner à petits prix...
C comme chiffres
421 m² de superficie. 600 familles concernées. 70 bénévoles regroupés. Une enveloppe de 650 000 €, financée par le conseil régional à hauteur de 150 000 €, le conseil général pour 86 000 €, 30 000 € par la Caf, 40 000 € de réserve parlementaire et 344 000 € à charge de la Ville. « Enfin, 34 000 € venant de la baisse des indemnités des élus vont permettre de financer du matériel de manutention pour alléger le travail des bénévoles », lâche le maire.
P comme planning
Le chantier débutera vers le 15 février. La structure sera livrée aux associations en octobre, soit huit mois de travaux.